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Photo du rédacteurMathieu Bletterie

La France : De Grenoble à Chambéry via La Terrasse. Du 6 au 8 juillet 2022

Ça y est, nous y sommes enfin, difficile de réaliser que nous partons pour 11 mois et que ces premiers kilomètres ne sont que les premiers de nombreux autres à parcourir, d'autant plus que nous pédalons encore en terrain connu pour le moment. Nous rejoignons les berges de l'Isère à travers Grenoble avec pour objectif de rejoindre le camping avec plan d'eau de La Terrasse à une trentaine de kilomètres. L'itinéraire est normalement simple, il suffit de suivre la V63 jusqu'à Chambéry, et fort de notre entraînement de mai sur la partie sud de cette véloroute nous partons confiants. Naïfs ! le balisage est bien moins bon sur cette partie nord, nous ratons la bifurcation au pont du campus universitaire et poursuivons du mauvais côté de l'Isère. On se dit tant pis, on peut traverser plus tard, on vérifie quand même que d'autres ponts sont disponibles en plus de celui de Brignoud qui ne peut être emprunté qu'à pieds suite à son incendie et c'est bon. Pas de demi-tour (Camille en a de toutes les façons horreur (note de Camille: ça s'approche même de la phobie)), on continue sur ce côté et la traversée se fera à Domène. Nous pédalons tranquillement aux milieux des champs de ce qui nous semble être des petits pois.

Louis fait une première chute à la Muriannette qui nécessite un gros câlin et un peu de désinfectant, puis une deuxième moins grave un peu plus tard à cause de moi qui lui rentre dedans car il a beaucoup ralenti juste devant ma roue alors que mon regard se portait plus loin. Pas trop de bobos mais on décide d'appeler le camping et de se séparer pour arriver avant la fermeture de la réception du camping qui est à 19h00. Camille et Alice formeront le groupe de tête en charge d'arriver au camping pour nous assurer une place et Louis et moi fermeront la marche, au rythme de Louis. Le trajet est monotone voire franchement désagréable avec des portions juste au bord de l'autoroute A41.

La navigation sur cette partie de la V63 n'est pas évidente, surtout dans Bernin et Crolles, on prend des chemins qu'on doit rebrousser à plusieurs reprises. Enfin nous sortons de Crolles pour nous retrouver au bord de la départementale qui mène au Touvet, la piste cyclable bifurque rapidement pour nous emmener sur une route sans aménagement et trop passante à mon goût. Je sors mon téléphone et fais une route avec Google Maps qui me semble satisfaisante à travers champ. Tout ce passe bien jusqu'à une intersection où nous devons tourner à droite mais c'est impossible : une pelleteuse stationnée et surtout une tranchée d'un mètre de large coupe la route. Demi-tour pour prendre une alternative à 500m, ouf ça passe ! Nous quittons l'asphalte pour une piste qui doit nous emmener jusqu'au camping. On tourne à droite à l'indication du GPS mais ça semble encore être le mauvais chemin, Camille m'appelle, elles viennent d'arriver avec Alice, il est presque 20h00. Nous arrivons enfin au camping et montons le campement, le bar/snack du camping est fermé, il maintenant presque 21h30, tant pis on mangera des graines cuites au réchaud, heureusement le lendemain c'est repos. Bilan : 36km / 180m D+ / 3h10


On a assez mal dormi entre les grenouilles et l'autoroute... Mais nous sommes ravis de passer cette journée de repos avec la perspective de la base nautique. Signe que cette journée est placée sous de bons hospices, Antoine, le contact Warmshowers à Chambéry pris avant le départ, nous confirme que lui et Solène sa femme nous accueillerons chez eux vendredi soir. On se dit que c'est vraiment adorable de leur part car Solène est dans son dernier mois de grossesse.



On fait des courses pour le déjeuner et Louis insiste pour aller se baigner pendant que le repas cuit. Je l'accompagne pour 30 minutes à barboter dans l'eau, puis nous revenons retrouver Alice et Camille à l'aire de pique-nique du camping mais le repas n'est pas prêt : plus de gaz pour cuire nos pâtes... L'entraide typique des campings se met en place et un couple de retraités nous permet d'utiliser leur cuisine attenante à leur caravane. On utilise même leur vaisselle car notre popote en alu n'est pas compatible avec l'induction. Ils viennent de Normandie ici tous les étés depuis 40 ans et y restent de juin à septembre, cette année ils comptent prolonger leur séjour pour profiter de la coupe Icare depuis leur emplacement qui dispose effectivement d'une belle vue sur le plateau des petites roches.

Déjeuner pris avec les guêpes, on en occis 2 mais ça ne semble pas ralentir les ardeurs des autres, on termine rapidement pour pouvoir retourner au bord de l'eau tous les quatre cette fois.



On se paye 30 minutes sur la structure gonflable et si on au début Louis et Alice sont impressionnés, ils prennent leurs marques pour descendre les toboggans et regrimper aussitôt sur les éléments.



Je télécharge différentes application de navigation que nous testeront le lendemain car l'orientation est un de nos points noirs.

Forts de l'expérience du midi on décide de dîner à notre emplacement, avec un pique-nique puisque nous n'avons pas trouvé de gaz, demain on doit arriver à Chambéry.

Les enfants ont fait des personnages en pommes de pin qu'ils photographient avant d'aller au lit, on ne pourra pas les emmener avec nous.

On remballe tout notre bazar et on arrive à partir à 11h10 après 3h00 de rangement, il va falloir améliorer ce point pour la suite de notre périple. On va encore devoir rouler aux heures les plus chaudes de la journée et on sait qu'une belle montée nous attend à Barraux : 18%!

Nous traversons l'Isère pour cette étape et la route est plus belle cette fois ! Nous pédalons entre les petits pois et les noyers avec de superbes vues sur la Chartreuse et Belledone.



La côte de Barraux est un vrai morceau de bravoure, surtout par cette chaleur. Je tire Louis avec le tire-vélo et nous grimpons sans mettre pied à terre, j'ai l'impression que mon coeur va exploser lorsque nous arrivons enfin en haut. Alice a du s'arrêter et Camille et elle mettent plusieurs minutes avant de nous rejoindre. On cherche une boulangerie pour acheter de quoi faire notre pique-nique, il faut encore grimper dans le village 😩 On y arrive, complètement essoufflés et en nage pour s'entendre dire qu'ils n'ont plus de pain... On achète des croques-monsieur, des cookies et des sucettes pour redescendre pique-niquer à une aire de jeu repérée plus bas dans laquelle on espère aussi trouver de l'eau.

Les enfants jouent, on trouve de l'eau, tout ça n'est pas si mal même si les cookies ne sont pas terribles 😞.

On repart pour la descente mais un vent de face incroyable nous ralentit considérablement, si bien qu'on doit pédaler en descente pour avancer... Mais la route est très belle avec les vignobles au pied du mont Granier et en bas nous traversons notre première frontière : entre le Dauphiné qui appartient au royaume de France et le Duché de Savoie.



Les indications du GPS (Osmand pour cette partie) ne sont pas folles et "Tourner légèrement à droite" lorsqu'il faut aller tout droit nous faire un peu nous écarter du tracé prévu mais nous permet de découvrir le très charmant lac de Saint-André, on se dit qu'il faudra qu'on y revienne lorsque nous seront rentrés. La route se poursuit sans trop d'encombres jusqu'à Chambéry où nous nous offrons une glace et trouvons du gaz.


Nous arrivons chez nos hôtes à 19h et passons une excellente soirée avec eux. Antoine et Solène on fait un tour de France à vélo en 2019 et nous régalent de pizzas excellentes. Nous nous endormons un peu stressés tout de même car nous avons notre Flixbus pour Milan le lendemain matin à 7h10 et nous n'avons pas pu réserver pour 4 vélos mais pour 2 uniquement.

Bilan : 47km / 600m D+ / 6h

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